Comment survivre à la période des fêtes grâce à la PNL
Durant mes formations, j’explique souvent que la PNL est devenue pour moi une forme de philosophie. En effet, à l’instar de ce que sont les accords toltèques pour certains, les présupposés de la PNL sont devenus les fondations de mon approche de la vie de tous les jours.
Si les fêtes de fin d’année offrent de belles réjouissances à beaucoup d’entre nous, elles cristallisent aussi les frustrations, conflits latents, jalousies et petites infamies que l’on trouve dans beaucoup de familles.
C’est donc le moment idéal de vous partager quelques techniques simples et efficaces.
Technique n°1 : Gérer son propre état interne – Pratiquer l’état COACH
C’est, sans aucun doute, la première chose à faire. Chacun étant responsable de son propre état interne, commençons par quelques exercices de centrage et de respiration. Je vous ai partagé, dans un article précédent, ce qu’était l’état COACH, tel que défini par Robert Dilts. Si j’en parlais dans cet article dans un contexte de coaching, c’est évidemment tout aussi valable dans la vie de tous les jours.
Il y a bien entendu beaucoup d’autres techniques qui peuvent vous amener à un état interne propice aux dîners de famille : un bon bain chaud, un fou rire, un massage, la méditation, danser seul dans son salon avec sa musique préférée, une promenade dans les feuilles mortes… à chacun de trouver ce qui lui convient le mieux. L’avantage de l’état COACH, c’est qu’il est transportable et toujours disponible.
Technique n°2 : Utiliser les présupposés comme prisme pour regarder et vivre l’événement
« La carte n’est pas le territoire »
C’est certainement le premier qui nous vient à l’esprit et il suffirait de demander aux convives ce qu’évoquent les fêtes de fin d’année, pour réaliser que le vécu de chacun est bien différent. Dans un autre article, je vous expliquais comment ce présupposé avait changé ma vie et apaisé ma relation difficile avec ma mère. C’est donc l’occasion de se rendre compte que notre version des faits, à propos de ces vieilles histoires de famille, n’est ni plus ni moins réelle que celle des autres. En d’autres termes, nous n’avons pas la même carte du monde. Alors, place à la tolérance !
« Tout comportement a une intention positive »
Autrement dit, je peux séparer l’intention du message reçu. Pour être plus explicite et concrète, je vais vous donner un exemple personnel : quand ma mère me demande si je n’ai pas un peu grossi, je peux imaginer que c’est pour m’aider. Bah oui quoi, au cas où je n’aurais pas remarqué que je ne rentrais plus dans mon jeans préféré ;-). Évidemment, il se pourrait aussi qu’elle me dise ça pour marquer le fait qu’elle arrive à garder la ligne et pas moi. Mais, je choisis de regarder les choses positivement et de me concentrer sur le fait que ma mère m’aime et me veut du bien.
« L’énergie va là où on porte son attention »
Celui-ci se prête aussi très bien à la situation précédente. On ne choisit pas ce qui nous arrive, mais on choisit ce qu’on en fait. Mieux vaut donc délibérément porter son attention sur ce qu’il y a de positif, sur les personnes que vous aimez, sur les petites attentions que vous pouvez offrir et recevoir lors de ce passage d’année. C’est aussi l’occasion de porter toute son attention sur les canaux visuel et gustatif et de savourer le plaisir des jolies tables et des mets délicieux.
« Il n’y a pas d’échec, mais seulement du feedback »
Ce présupposé à propos duquel j’ai aussi écrit un article sur mon blog, et son petit frère « chacun fait le meilleur choix possible à un moment T » peuvent nous aider à accepter notre imperfection et notre vulnérabilité, ainsi que celles des autres. Si chacun était prêt à s’accepter tel qu’il est « imparfait, libre et heureux » comme le dit si bien Christophe André dans son merveilleux livre, il y aurait beaucoup moins de conflits et d’infamies dans les familles. Commençons par nous-mêmes ! Accepter pleinement son imperfection permet de ne pas rentrer dans les jeux de pouvoir.
Technique n°3 : Ancrage – Dissolution d’ancres
Cette semaine, lors de la formation de praticien, nous avons travaillé les ancrages et les techniques de dissolution d’ancrage. J’ai été surprise de constater, en observant les exercices des participants, combien nous avons d’ancrages positifs, mais aussi difficiles, dans les familles. Comment remplacer la crispation générée à la simple vue d’un membre de leur famille ou de l’odeur d’un lieu, par du calme et de la sérénité ? Que pensez-vous d’un petit ancrage « zénitude » à utiliser dès qu’on sent que l’état CRASH pointe le bout de son nez. Ou encore mieux, de dissoudre les éventuels ancrages négatifs, avant de se rendre au « dîner de famille ».
Technique n°4 : Méta-position – Belle opportunité de parfaire ses aptitudes d’observateur
« L’écran blanc – Le regard du commencement »
Imaginons un instant que nous arrivions dans ce dîner de famille comme un enfant qui vient de naître, sans aucune idée de qui est qui, sans aucune croyance, sans aucun avis … En quoi serait-ce différent ? Sommes-nous capables d’observer avec un regard doux, curieux, rempli d’émerveillement et de bienveillance ce qui se passe ?
« La méta-position – parfaire ses qualités d’observateur »
Comme enseignante de PNL, je suis toujours frappée par le fait que les introvertis sont, en général, de bien meilleurs observateurs que les extravertis. Forcément, me direz-vous, ils passent plus de temps à observer pendant que les autres prennent la parole. Ces moments de collectivité sont une belle occasion pour s’exercer à observer différents composants de la communication. Verbal, non verbal, postures, synchronisation, calibration, micro-calibration… Personnellement, depuis que je profite de chaque opportunité pour m’exercer, je ne m’ennuie plus jamais. Il faut juste savoir éviter les éclats de rire (petit conseil bonus).
« Message et méta-message »
Ces dîners sont aussi le moment de parfaire ces notions intéressantes, qui nous viennent de la Systémique, que sont le message et le méta-message. Au-delà du non-verbal et du para-verbal, il y a bien d’autres aspects qui entrent en jeu dans la communication. Le méta-message en est une, et les dîners de famille sont une belle illustration de l’importance que cela peut prendre. En effet, tout ce qu’on projette sur la personne a aussi une place prépondérante dans notre appréhension du message. Ainsi, la même phrase prononcée par votre meilleure amie et par votre belle-mère ne sera pas du tout reçue de la même manière.
« Tentatives de solutions »
Avez-vous aussi remarqué que les mêmes scènes se rejouent perpétuellement ? C’est probablement parce que chacun d’entre nous l’entretient, en essayant de résoudre le conflit. Posez-vous la question suivante : « en quoi ce que je fais aggrave-t-il ou maintient-il le problème ?». La même question devra ensuite être posée pour chacune des parties impliquées. En effet, nous sommes tous très forts pour proposer un peu plus de la même chose et donc entretenir le problème. Einstein disait qu’on ne résout pas un problème en pensant de la même façon que quand on a créé le problème. Bref, une fois répondu à la question, vous êtes prêt à passer à la technique suivante.
Technique n°5 : S’écouter et s’extraire pour faire du bien
Je terminerai sur cette note. Si un peu plus de la même chose ne donne pas un autre résultat et que vous ne voyez pas de possibilités de faire autrement, pourquoi ne pas faire tout autre chose ? Quelques-uns de mes clients ont eu le courage de s’extraire d’environnement toxique pour eux et en profitent pour aller proposer de la soupe aux sans-abris… Vous seriez surpris de voir combien d’alternatives existent ! À vous de jouer, car après tout la vie n’est qu’un jeu.
Conclusion
Pour conclure, je vous souhaite une douce fin d’année et une merveilleuse année 2020. Vous seul savez ce qui est bon pour vous. Quoi que vous fassiez, faites le bien et écoutez l’enfant qui sommeille en vous, il vous indiquera le chemin.
Je vous envoie mes tendres pensées et serai heureuse de vous retrouver en pleine forme l’an prochain.
Sylvie
Pour en savoir plus…
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- La PNL, c’est quoi et pourquoi j’aime cela ?
- La magie du coaching somatique
- La carte n’est pas le territoire
- Il n’y a pas d’échec, seulement du feedback
Livres à lire
- S’initier à la PNL : les fondements de la programmation neurolinguistique – Marion Sarazin
- Être Coach : De la recherche de la performance à l’éveil – Robert Dilts
- Imparfaits, libres et heureux : Pratiques de l’estime de soi – Christophe André
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